La Colère de
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Chant du Cygne
Quand mon dos se courbera
Sous le lourd poids des années Que mon visage se froissera Comme du papier griffonné Je ne veux pas regretter Je ne veux pas être amère Je ne veux pas raconter Ce que j’aurais voulu faire Je veux sourire en pensant À la vie que j’ai choisie Je n’aurai pas fait semblant De tant aimer cette vie J’aurai marché dans les champs J’aurai semé du bonheur J’aurai chanté tous mes chants J’aurai bien comblé mon cœur Des écrits pour faire le bien Des paroles de réconfort Des créations et coups de main J’aurai travaillé bien fort J’aurai aidé mes frères Fait reculer la misère De mon passage sur la terre Je pourrai être fière Voilà ce qui se dira Lors de mon chant du cygne Ma destinée sera moi Je persiste et je signe! Ville d'Art
Et si un jour on vivait dans un monde idéal
Où la laideur n’aurait plus droit de cité Où la beauté mettrait ses plus belles sandales Pour arpenter les rues de toutes nos cités Tout murs de béton, de ciment, de mortier Seraient recouverts des plus belles œuvres d’art Paysages bucoliques, personnages flyés Sauraient nous faire rire ou bien nous émouvoir Tous les piliers, les colonnes, les poteaux Deviendraient sculptures de pierre, de bois, de verre Formes monochromes ou colorés bestiaux L’imagination pourrait soutenir la Terre Rues, boulevards, chemins, trottoirs Seraient pavés des plus beaux mots d’amour Poèmes lyriques découverts au hasard Des promenades dans les villes et faubourgs Mon Dieu que le monde alors serait beau Agréable à vivre, rendant les gens heureux Mon Dieu qu’il ferait bon vivre dans ce hameau Où seul le bonheur règnerait en Dieu. |
Sornettes, sonnez les trompettes!
Combien d’histoires, mes amis
Nous a-t-on raconté depuis Le serpent et la pomme d’api La cuisse de Jupiter rôtie! Que de sornettes et d’historiettes Que de promesses de mauviettes Que d’idioties avec trompettes Tambours jetés aux oubliettes «Promis, promis, je vous rappelle Je vous donne des nouvelles Avant midi, mademoiselle» Ben oui, ben oui, je suis oiselle! «Votre chèque fut posté» Il y a trois éternités! «Votre facture a dû s’égarer» Saint-Antoine est bien occupé! «Vous n’avez vraiment pas de chance, Monsieur est encore en conférence Mais ayez l’assurance Que votre dossier...» il s’en balance! «Ce produit là, c’est certifié Est le meilleur sur le marché Je vous fais un prix d’ami, allez! Rien que pour vous...» et le monde entier! Non, mais a-t-on le mot «naïveté» Imprimé en grosses lettres dorées Sur nos pôvres fronts opprimés Ils ne m’auront plus, ces Judas ratés! Excusez-moi, faut que je vous laisse On m’a fait la promesse Que je gagnerais trente-quatre millions U.S. Si je m’abonnais au Readers Digest! Bye! |
Graine de discorde
Face aux guerres mondiales, aux guerres de religions
Devant leurs ravages, leurs morts par millions Nous ne sommes qu’impuissance et incompréhension Tout cela n’est qu’idiotie et abomination Mais toutes les guerres aussi mondiales soient-elles Ne sont que le reflet de notre société Ce qui se passe ici à toute petite échelle N’est pas plus louable à dire la vérité Chaque fois qu’une banque bâtit sa fortune Sur le dos des pauvres et des plus démunis Chaque fois qu’une personne par simple rancune Sacrifie un bonheur ou même une vie Chaque fois que des êtres assoiffés d’argent Détruisent la nature, notre environnement Chaque fois qu’un professeur ou même un parent Sous le moindre prétexte, frappe un enfant Chaque fois qu’une entreprise, pour des profits indécents Jette à la rue des employés compétents À toutes les fois où un gouvernement Refuse le mariage à des gens différents À toutes les fois où de telles injustices Génèrent de la tristesse et de la frustration Elles sèment des graines dans les cœurs propices Aux idées de vengeances et de révolutions Chaque graine de mauvaise herbe semée aux quatre vents Peut devenir vaste champs de consternation Il n’en tient qu’à nous de diminuer maintenant Les guerres de nos familles qui deviendront nations! |
Les gens de cœur de mon pays
À toutes les époques, dans toutes les sociétés
Il y a des imbéciles et des gens de bien Il y a l’homme et son péché Il y a des Docteur Julien Mais pour bâtir un Québec fier Souvenons-nous des êtres d’exception Rappelons-nous de ces Lise Payette d’hier Qui ont lutté pour les femmes, contre leur soumission Rendons hommage aux êtres généreux Qui ouvrent de chics restos pops pour les démunis Aidons toujours de notre mieux Les Docteur Thomas qui luttent pour la vie Reconnaissons le travail passionné Des Juge Ruffo qui se battent pour les enfants Supportons les Robinson déterminés Qui se tiennent debout face aux voleurs de talents Appuyons les Pierre-Hughes Boivenu Pour l’humanité, la fraternité Encourageons les efforts soutenus Des Chloé Sainte-Marie qui ont tant donné N’oublions jamais les Michel Chartrand et Simone Monet Pour l’amour qui porte à bout de bras le droit au respect Gardons en mémoire la franchise et le dévouement des Louise Arbour Pour que les droits de l’Homme prévalent toujours Soyons fiers de ces gens de cœur Qui luttent et se battent avec générosité Ils offrent à notre pays ses plus belles valeurs L’amour, le respect et l’humanité. Poème gagnant du prix coup de cœur du député Bertrand Saint-Arnauld lors de la soirée Harpe et Poésie 2011 |